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Les Cris des Grimpeurs :

L’escalade est un sport à la fois physique et mental, où chaque mouvement exige concentration, force et maîtrise. Pourtant, un aspect moins technique mais omniprésent retient de plus en plus mon attention ces dernier temps : les cris des grimpeurs.

escalade et cris

En pleine ascension, ces cris résonnent de plus en plus souvent contre les parois, traduisant la lutte contre la gravité . Mais si ces vocalisations peuvent apporter des bénéfices aux grimpeurs, elles ne sont pas sans conséquence pour l’environnement naturel, le confort des autres pratiquants et les relations de

voisinage.



Mais pourquoi crie-t-il autant ?


escalade et biceps

Crier en escalade est souvent une réaction instinctive face à un passage difficile. Le cri permet de libérer la tension accumulée, réduisant le stress et aidant le grimpeur à mieux se concentrer. En effet, lorsqu’un mouvement complexe est en jeu, l’émission sonore peut favoriser la maîtrise du geste en synchronisant la respiration avec l’effort. Ce phénomène, commun à de nombreux sports de haute intensité, agit comme un exutoire psychologique, renforçant le mental et la capacité à se dépasser.




De plus, certaines études montrent que crier pendant l’effort peut améliorer la force physique. En activant le diaphragme et en libérant de l’adrénaline, le cri maximise les ressources corporelles dans des moments de tension extrême. C’est un outil d’expression qui, dans le cadre d’une ascension complexe, peut faire la différence entre réussite et échec.


Mais il ne faut pas oublier que l'on est pas tous seul


escalade et cris

Bien que les cris puissent aider les grimpeurs à surmonter les défis physiques, ils ont des répercussions négatives sur plusieurs plans.

D’une part, ces vocalisations peuvent perturber l’expérience des autres pratiquants. Que ce soit les grimpeurs sur les voies voisines, des randonneurs ou des amoureux de la nature en quête de calme, les cris peuvent briser la tranquillité recherchée dans ces espaces naturels. Ces lieux sont souvent choisis pour leur sérénité, et un bruit excessif peut nuire à l'atmosphère et altérer l'expérience globale de ceux qui cherchent à se ressourcer.


D’autre part, les cris peuvent aussi affecter les relations de voisinage, notamment lorsque les sites d’escalade se trouvent à proximité de zones résidentielles ou touristiques. Les habitants, souvent confrontés au bruit régulier des grimpeurs, peuvent percevoir ces vocalisations comme des nuisances, créant des tensions avec la communauté locale. Ce manque de considération pour l’environnement sonore peut non seulement ternir l’image des grimpeurs, mais aussi entraîner des restrictions sur l’accès aux sites ou des conflits avec les autorités locales.


On n'est pas tous Adam Ondra


Bien que les cris puissent être bénéfiques pour les grimpeurs, il est essentiel de prendre en compte leur impact sur l’environnement sonore et social des lieux de pratique. Adopter une attitude plus respectueuse, en limitant les vocalisations inutiles et en faisant preuve de retenue dans les zones sensibles ou fréquentées, est une manière simple de préserver l’harmonie. Cela permet non seulement de minimiser les nuisances pour la faune locale et les autres pratiquants, mais aussi de favoriser de bonnes relations avec les communautés environnantes.


Bref, laissons ces cris aux grimpeurs de neuf, je me vois mal faire la morale à Adam Ondra ou Chris Sharma… Mais nous grimpeur plus humble (et surtout beaucoup plus nombreux) essayons d'éviter que nos falaises aient la même ambiance sonore qu'une finale de Roland-Garros.

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