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Comment faire un relais en grande voie ?

Le plaisir de la grande voie, ses paysages magnifiques, son escalade qui n'en fini plus, son ambiance si unique…

Et ses relais… Qui n'a jamais eu le doute sur la sécurité de son installation? Qui ne s'est jamais rendu fou à essayer de gérer le sac de nœud que sa corde vient de former?

Ici nous aborderons la gestion des relais, d'un point de vue matériel mais aussi technique pour que ces derniers deviennent une simple formalité.


Je me souviens de ma première grande voie : j'avais 13 ans, j'étais avec mon grand frère qui faisait de l'escalade pour me faire plaisir.

Nous n'avions aucune formation spécifique, mais nous étions surs d'un principe simple : si nous nous détachions, la gravité nous rattraperait.

Forts de ce constat, nous partîmes pour une grande voie de 2 longueurs dans les hauteurs de Toulon . Je me souviendrais toujours de mes doigts s'écorchant contre la falaise tandis que j'essayais maladroitement de l'assurer en second avec mon huit directement sur le pontet et réalisant scolairement les 5 temps. Ma vache me rapprochait trop du relais. Je n'osais pas bouger mes pieds qui retenaient la corde qui ne demandait qu'à s'enfuir. Une fois en haut, j'étais partagé entre la fierté d'avoir gravi ces 50 m d'escalade et la déception d'avoir vécu une expérience des plus désagréable et un sérieux doute sur la sécurité de nos manipulations.


Depuis, je me suis formé, j'ai vu de nombreuses techniques, je les ai expérimentées en situation, pour des fois les trouver pertinentes, voir révolutionnaires, puis d'autres fois ne pas réussir à me les approprier.

Aujourd'hui, il existe des dizaines de façons de faire un relais avec chacune des avantages et des inconvénients. J'en ai personnellement retenu une qui me semble le parfait compromis entre légèreté, rapidité et sécurité.


La confection du relais :


Ici, on veut du pratique, on veut que ça aille vite, comme dis Robin mon compagnon pour de nombreuses voies dur du Verdon : "si tu prends 10 min à faire ton relais au bout de 6 longueurs, tu as déjà perdu une heure ! "


Le matériel:

2 mousquetons Grivel plume (2X37g) / Alpine Runner 110cm de Bleu Ice (38g) /Reverso +2 mousquetons (85g + 92g)  


Pour un total de 289 g, ce matériel est suffisant pour confectionner un relais et assurer mon second.

Pour me vacher, j'utilise en général une vache réglable (pas des plus légers, mais tellement pratique) et un mousqueton à vis pour relier ma corde au relais en deuxième sécurité.





La gestion de la corde :


Quand le relais ne permet pas de mettre directement la corde sur une vire, il est possible de la stocker directement sur le relais en lui-même. Cela évite de l'avoir aux pieds et tout l'inconfort que ça crée.


Suivant le style de grimpe: leader fixe ou en réversible, cela impactera la longueur des boucles: de plus en plus petite en réversible et de plus en plus longue en leader fixe afin d'éviter les nœuds lors de la reprise en tête.


Soyez responsable de votre pratique :


Il est facile aujourd'hui de se perdre, dans la multitude de matériel et techniques possibles.


On a vite fait de détourner du matériel de son usage principal, un grand exemple de ces dernières années : la micro Traxion qui remplace souvent le Reverso pour l'assurage du second. (voir ce qu'en dit le fabriquant)


Pour être sûr de ne pas se mettre en danger, prenez le temps de lire les notices de votre matériel, de regarder les conseils techniques partagés par des sites sérieux tels que Petzl. Et en cas de doute, passez par un professionnel pour vivre pleinement votre expérience.




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