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Les anciennes carrières devenues des sites d'escalade incontournables : L'Étoile Noire, la Marbrière de la Sainte-Victoire et le Cimaï.


exploitation de carrière

escalade à l'étoile noir

Les carrières provençales sont étroitement liées à l’histoire de la construction locale et régionale. Quelques-unes d'entre elles, autrefois des sites industriels d'extraction de pierres, ont depuis été abandonnées avant de devenir des sites d’escalade prisés. Aujourd'hui, nous vous invitons à découvrir l’histoire de trois anciennes carrières : L'Étoile Noire à La Ciotat, la Carrière de la Sainte-Victoire et le Cimaï à pres de Toulon. Revenons sur leur passé industriel, leur importance pour le patrimoine bâti, et les raisons de leur fermeture.



L'Étoile Noire à La Ciotat : Une carrière de calcaire particulière


L'Étoile Noire, située à proximité de La Ciotat, est aujourd'hui un site d'escalade, mais autrefois, c'était une carrière exploitée pour le calcaire noir. Ce matériau rare et recherché a été exploité pendant environ 150 ans, du milieu du XIXe siècle jusqu'au milieu du XXe siècle.


La carrière était réputée pour la qualité de son calcaire sombre, qui était utilisé dans la construction de bâtiments prestigieux de la région. On retrouve des traces de ce matériau dans certains monuments de Marseille, ainsi que dans des constructions plus locales à La Ciotat. Le calcaire de l'Étoile Noire était apprécié pour sa dureté et sa résistance, ce qui en faisait un choix idéal pour des fondations solides ou des ornements extérieurs.


escalade à l'étoile noire à la Ciotat

La fermeture de la carrière dans les années 1950 est due à plusieurs facteurs. D'une part, les ressources minérales de la zone ont commencé à s'épuiser après des décennies d'exploitation intensive. D'autre part, avec la modernisation des techniques de construction et l'apparition de nouveaux matériaux comme le béton, la demande pour ce type de pierre a diminué.


Aujourd'hui, la carrière est laissée à l'abandon, mais son paysage, sculpté par des années d'extraction, attire de plus en plus de grimpeurs. Ici, nous retrouvons toutes les orientations ce qui en fait un site fréquentable l'hiver comme l'été. L'escalade est très originale puisque l'on retrouve le seul site en grès de la région. Fissure, rondeurs, prises taillées... Il y en a pour tous les gout.


La Marbrière de la Sainte-Victoire (versant sud) : Une carrière de marbre méconnue


Marbre de la marbrière de la Sainte Victoire

Sur le versant sud de la montagne Sainte-Victoire, se trouve une ancienne marbrière moins connue que celle du versant nord, mais tout aussi riche en histoire. Exploitée principalement au XIXe siècle, cette carrière produisait un marbre aux teintes rouges et roses, contrastant avec le marbre blanc et gris de la face nord. Ce marbre unique était utilisé dans des projets locaux et régionaux, particulièrement pour des ornements intérieurs et des sculptures décoratives.



Fontaine du tholonet

La marbrière de la face sud était plus difficile d'accès que celle du nord, en raison du relief escarpé de cette partie de la montagne. Cependant, elle fournissait un matériau rare et recherché pour sa couleur distinctive, ce qui en justifiait l'exploitation malgré les difficultés logistiques. Les pierres extraites servaient principalement à des œuvres d'art et à des éléments décoratifs de bâtiments, comme les cheminées, les revêtements de murs, ou encore des dallages luxueux. On retrouve des exemples de ce marbre dans des hôtels particuliers et demeures de la région, notamment dans des maisons bourgeoises à Aix-en-Provence.


La fermeture de la marbrière au début du XXe siècle s'explique par l'épuisement progressif des veines exploitables et la baisse de la demande pour ce type de marbre. Comme dans d'autres carrières, les coûts d'extraction augmentaient tandis que de nouveaux matériaux de construction, moins onéreux, prenaient le pas. De plus, l’accès difficile à cette carrière du versant sud décourageait toute continuation de l’exploitation.


Aujourd’hui, les traces de cette marbrière sont encore visibles pour les randonneurs et les grimpeurs qui fréquentent cette partie de la Sainte-Victoire. On y retrouve des voies peu raide mais très longues qui font le bonheur des grimpeurs débutants voulant prendre de la hauteur.



Le Cimaï : Une carrière renommée pour son calcaire dur


Le Cimaï, situé près de Toulon, est l’une des carrières les plus emblématiques de la région pour la qualité exceptionnelle de son calcaire. Exploitée principalement au XIXe siècle et jusqu’au début du XXe siècle, cette carrière fournissait des blocs de calcaire compact et résistant, idéal pour des projets de construction à grande échelle.


Le calcaire du Cimaï a été utilisé pour plusieurs ouvrages publics et privés dans la région de Toulon, ainsi que pour des aménagements portuaires. Ce matériau, très dur et peu friable, était particulièrement prisé pour les constructions nécessitant une grande durabilité, comme les digues ou les fondations des bâtiments maritimes. La résistance à l’érosion du calcaire en faisait un choix idéal pour des ouvrages situés en bord de mer.


bâtiment de la rade de toulon

La carrière a été fermée au début du XXe siècle en raison de l’épuisement des ressources et de la difficulté croissante d’extraction. À cela s’ajoute la montée en puissance des matériaux modernes comme l’acier et le béton, qui ont progressivement remplacé la pierre dans de nombreux projets de construction.





Aujourd’hui, la paroi verticale laissée par l’exploitation minière est devenue un terrain de jeu pour les grimpeurs. Très à la mode dans les année 80, ce fut le site de référence du haut niveau à l'époque de Patrick Edlinger. L'escalade y est exigeante, très à doigt et technique.

L'accès y est interdit depuis un an pour des raison de "sécurité".


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